Système nerveux et prise de poids, quel est le lien ?

Notre système nerveux est le centre de contrôle de notre corps. Il gère notre digestion, notre sommeil, notre métabolisme, notre rythme cardiaque, notre faim, notre satiété, notre respiration, nos mouvements, nos muscles, notre système immunitaire et j’en passe. 

C’est le sytème du corps qui rentre en contact et qui influence tous nos autres systèmes (digestif, hormonal, immunitaire, lymphatique, respiratoire, reproducteur…). Si le métabolisme est impacté par notre système nerveux, tu comprends donc vite le lien avec la prise de poids, même si ce n’est pas le seul facteur en cause bien évidemment. 

Le système nerveux se divise en 2 branches qui se divisent elles-mêmes en d’autres branches. Voici un petit schéma pour expliquer son fonctionnement : 

Schéma explicatif sur le fonctionnement du système nerveux

On va donc en fonction de ce que l’on vit avoir tendance à passer du système nerveux sympathique au parasympathique et inversement. Ce n’est pas une mauvaise chose en soit de passer en mode sympathique et donc en mode « stress« . On le verra après, mais ce que je peux vous dire c’est que si votre système nerveux est en capacité de passer du sympathique au parasympathique facilement, c’est qu’il fonctionne à merveille. 

On va avoir tendance à passer en sympathique quand on fait du sport, avant un évènement stressant mais qui nous tient à coeur, avant une compétition, lorsque l’on doit parler en publique, bref ce n’est pas que négatif au contraire. Le plus important est de ne pas rester bloqué dans le mode sympathique comme ça peut être le cas lorsque l’on vit un stress chronique. On doit pouvoir revenir à un état de calme par la suite. C’est ça un système nerveux régulé. Mais ça demande suffisamment d’énergie, de capacité et de sécurité.

Une théorie qui nous pousse à voir plus loin...

Vous avez déjà une bonne connaissance du système nerveux mais allons plus en profondeur pour comprendre soin lien avec la prise de poids.
La Théorie Polyvagale a été élaboré par
Stephan Porges, neuro-scientifique et psychologue américain. Il a étudié l’impact des traumatismes sur le système nerveux, sur nos comportements et également sur la santé physique. Cette théorie est très intéressante dans le cas justement où l’on serait rester bloqué dans ce système nerveux sympathique, dans cette réponse de danger, de menace. Notre système nerveux scanne en permanence notre environnement, de façon inconsciente pour pouvoir réagir en cas de danger : c’est la neuroception. En fonction de son propre vécu, on va percevoir un danger, et notre système nerveux sonnera l’alarme. Notre corps se mettra en mode fuite, lutte voir même figement dans certains cas.  Nous n’aurons pas tous la même perception du danger, cela dépendra de notre passé, notre enfance, nos traumatismes. Par exemple, si un enfant a vécu une humiliation à l’école lorsqu’il devait parler devant toute la classe dans le cadre d’un exposé, il va ressentir beaucoup de honte, de colère, de tristesse, d’injustice. Ces émotions, si elles sont trop fortes et mal accompagnées, vont s’imprimer dans le corps, laisser une trace dans notre système nerveux qui fera en sorte de nous protéger le reste de notre vie pour ne pas revivre cette situation et ces émotions. L’enfant aura donc toujours ce sentiment d’insécurité dans un groupe, il se fera petit pour ne pas se faire remarquer, parler en public deviendra pour lui une véritable épreuve insurmontable car pour lui ne pas être visible aux yeux des autres c’est un moyen de ne pas revivre cette insécurité. Ce sont la plupart du temps des réactions complètement inconscientes.

Plus notre système nerveux autonome est déréglé, plus nos réponses de survie seront insensées. On va avoir tendance à suréagir, à s’inquiéter pour un rien, à percevoir des risques là où il n’y en a pas… Et parfois on peut même se retrouver dans des situations complètements incohérentes pour nous, mais pour notre système nerveux, c’est très cohérent. 

Exemple : dans ton enfance tu as vécu avec un ou des parents instables (maladie, alcool, dépression…). Un jour tout allait bien, le lendemain c’était le drame. Tu n’avais pas le droit à l’erreur, tu devais tout faire parfaitement car sinon tu risquais de mettre tes parents drôlement en colère et ça ça te terrifiait. Alors tu as appris à tout contrôler, à tout analyser, à observer dans les moindres détails ce qui pouvait déclencher la fureur de tes parents. Tu as appris que si tu lâchais prise, que si tu lâchais ce contrôle, que si tu ne faisais pas les choses parfaitement, on allait te le reprocher, on allait te le faire payer. Alors aujourd’hui, tu te mets la pression sur tout, tu as peur de la critique, du conflit, tu t’adaptes face aux autres, tu portes un poids sur les épaules qui n’est pas le tien, tu portes un voir des masques toute la journée, tu n’exprimes pas tes émotions car tu ne devais pas être un poids de plus pour tes parents qui allaient déjà mal, tu as appris à tout garder, à ne pas prendre trop de place. Tout ça, ça joue dans le cadre du prise de poids. On en vient à se créer une carapace, on n’arrive pas à prendre sa place dans le monde et avec les autres, donc le corps le fait à notre place. Cette prise de poids peut être là comme un moyen de protection, de sécurité pour notre corps. Et tant que tu ne fais pas ce travail de sécurité intérieure en plongeant dans ton passé pour comprendre d’où viennent ces mécanismes, ton corps n’aura pas les capacités pour perdre du poids.

Les maîtres mots d’une perte de poids sont : sécurité physique, émotionnelle, affective.

Toutes les frustrations alimentaires, les régimes que tu as essayé viennent mettre ton corps en situation de danger, de stress, de manque, c’est pour ça que sur le long terme ça ne fonctionne pas. Le travail est plus profond, plus long, parfois plus dur et intense mais il vaut le coup. 

Si tu as besoin d’aide pour aller creuser tout ça, tu peux réserver un appel découverte offert pour que l’on puisse en parler ensemble :